jeudi 1 juillet 2010

Al-Qaida au Maghreb islamique revendique la mort de 11 gendarmes algériens

LE MONDE.FR

Al-Qaida au Maghreb islamique revendique la mort de 11 gendarmes algériens
jeudi 1er juillet 2010

La branche maghrébine d’Al-Qaida (AQMI) a revendiqué l’attaque qui a coûté la vie mercredi à 11 gendarmes algériens, dans un communiqué diffusé sous forme de "tracts jetés à la frontière entre le Mali et l’Algérie", déclare une source sécuritaire étrangère dans le nord du Mali. "Dans ce communiqué, AQMI affirme être l’auteur des événements survenus pour ’marquer sa détermination à lutter contre le pouvoir d’Alger’" et assure vouloir "continuer jusqu’à la victoire finale", ajoute la même source, jointe par téléphone. Par ailleurs, un élu dans le nord du Mali a confirmé l’existence de ce communiqué d’AQMI. Les gendarmes sont tombés dans une embuscade mercredi à l’aube près de Tinzaoutine, dans la région de Tamanrasset, à quelque 2 000 km au sud d’Alger sur la frontière avec le Mali, où un groupe d’islamistes a ouvert le feu sur leur convoi. Selon le quotidien El Watan, le bilan s’établit à 11 morts parmi ces gendarmes chargés de la surveillance des frontières. L’information n’a pas été confirmée officiellement à Alger. Il s’agit de l’opération la plus meurtrière jamais engagée par la guérilla islamiste dans cette zone sans grande présence policière qu’Al-Qaida cherche, selon des spécialistes des questions de sécurité, à transformer en un nouveau terrain de conflit. Après des années de désaccords et d’inaction, l’Algérie, le Mali, la Mauritanie et le Niger ont ouvert en avril un quartier général commun à Tamanrasset, non loin des zones où les activistes sont actifs. Les pays occidentaux affirment que si rien n’est fait, les activistes d’AQMI pourraient établir dans de vastes portions du Sahara un sanctuaire leur permettant de préparer des attentats meurtriers.