mardi 31 janvier 2012

http://www.kabyles.net/+un-membre-du-groupe-tinariwen-a,247+.html

Un membre du groupe Tinariwen a rejoint les rebelles Selon une source sure, Ibrahim, du groupe TINARIWEN, a quitté le groupe pour rejoindre les rebelles Touareg. Il dit avoir tout chanté pour faire connaître son peuple mais aujourd’hui, il veut lui être utile autrement.

Tinariwen - "Tassili" desert sessions - full version

Corsica Libara apporte son total soutien au M.N.L.A. et au peuple azawadien dans sa lutte pour la reconquête de ses droits

Les affrontements armés qui opposent actuellement l’armée du Mali au M.N.L.A. (Mouvement de Libération Nationale de l’Azawad) posent de nouveau – sur le plan international – la question du devenir de ce territoire qui porte une part importante de l’histoire touarègue.
A contrario d’une inique propagande de l’Etat malien qui assimile résistance politico – militaire azawadienne avec l’organisation islamique radicale Al Qaïda au Maghreb (A.Q.M.I.), le M.N.L.A. bénéficie tout naturellement du soutien du Congrès Mondial Amazigh ainsi que du Gouvernement Provisoire Kabyle. Son combat ne peut s’amalgamer avec un quelconque obscurantisme.
Le M.N.L.A réaffirme d’ailleurs ces principes suivants :
- Le MNLA est un mouvement révolutionnaire qui lutte pour le droit à l’autodétermination de l’Azawad.
- Le MNLA rejette le terrorisme et l’extrémisme sous toute ses formes qu’il provient d’un groupe ou d’un Etat.
- Le MNLA n’est pas non plus un mouvement touareg, ni une rébellion Touarègue, mais un mouvement politico-militaire pour l’ensemble du peuple de l’Azawad.
Corsica Libara apporte son total soutien au M.N.L.A. et au peuple azawadien dans sa lutte pour la reconquête de ses droits.
Corsica Libara rappelle son attachement au droit des peuples à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément à la législation internationale de l’Organisation des Nations Unies en vigueur.
CORSICA LIBARA
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Ajouté le : 31.01.2012 11:52

MNLA: «Des chars sénégalais appuient l’armée malienne»

ALAKHBAR (Nouakchott)- «Le Sénégal apporte un appui logistique à l’armée malienne pour lui permettre de mater le soulèvement des Azwad qui réclament leur indépendance», a déclaré le MNLA.

Le Mouvement national pour la libération d’Azwad affirme que «des chars sénégalais ont franchi la frontières avec le Mali en destination des zones de combat dans le nord du Mali.»

Et selon le MNLA, «l’armée malienne compte s’appuyer sur celle du Sénégal pour récupérer les zones qu’elle a perdues lors des accrochages avec le MNLA. Et ce dernier d’ajouter que «beaucoup de soldats maliens refusent de participer aux combats.»

Nord-Ouest du Mali : l’armée affirme repousser une attaque de rebelles touareg

ROMANDIE NEWS
mardi 31 janvier 2012
BAMAKO - L’armée malienne était en train de repousser mardi une attaque menée par des rebelles touareg sur la localité de Niafounké (nord-ouest), a appris l’AFP de source militaire.
Nos troupes repoussent actuellement une attaque rebelle non loin de Niafounké et ça continue, a déclaré à l’AFP, le lieutenant Ismael Maïga.
Moussa Salam, porte-parole de la rébellion qui a dit être sur place, joint au téléphone par l’AFP depuis Bamako, a indiqué que les rebelles font effectivement face à l’armée du Mali à Niafounké. Les combats continuent, a-t-il dit.
L’échange de tirs a été confirmé par le responsable d’une ONG qui réside dans la région. Ca tire actuellement à Niafounké. Les deux camps tirent de loin, a-t-il affirmé.
Les rebelles touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), ont lancé mi-janvier une offensive en différents endroits du nord-est et du nord-ouest du Mali en y attaquant plusieurs villes.
Il s’agit de Ménaka, près de la frontière du Niger, de Tessalit et Aguelhoc, près de la frontière algérienne, de Léré, proche de la Mauritanie, puis mardi de Niafounké, non loin de Léré.
Les combats avec l’armée malienne ont fait des dizaines de morts, rebelles et militaires essentiellement.
Un millier de personnes ont quitté Léré, l’une des villes attaquées dans le nord-ouest pour se réfugier en Mauritanie proche.
(©AFP / 31 janvier 2012 20h08)

Rien ne vas plus pour l'armée malienne; le Chef de l'Etat-major démit de ses fonctions?


Generaux Maliens
Entre la conversation téléphonique que nous avons eue avec un combattant du MNLA, et les nouvelles concernant l'état de l'armée Malienne, les plus grandes inquiétudes sont de mise. Pendant que le MNLA entend faire parler de lui encore plus dans les prochains jours et semaines, l'armée Malienne se retrouverait sans Chef d'Etat-major, ses troupes avec un moral bas. Les populations civiles sont de plus en plus inquiètes.
Le Dimanche 29 Janvier 2012, nous avons joint un combattant du MNLA sur son téléphone satellitaire. N'étant pas habilité à s'exprimer dans les medias, nous tairons son identité. Selon lui, bien vrai que la route menant à la libération et à l'Independence de l'Azawad sera longue et parsemée de grandes difficultés, elle est quand même entamée, et rien à part Dieu le Tout Puissant n'empêchera à l'Azawad de rejoindre sa destination finale. Il continue en nous disant : «la seule chose que nous voulons c'est l'indépendance de l'Azawad. Nous ne voulons pas la guerre avec nos frères Maliens. Nous voulons vivre en paix à côté du Mali. Les Maliens sont nos frères, même lors des combats, tout soldat Malien qui déposera son arme sera saint et sauf entre les mains du MNLA.»
Lorsque nous lui demandons d'après l'avancée des combats, sa réponse était très claire : "je ne peux commencer à vous répondre sans avoir une pensée pour tous les combattants qui nous ont quittés en cours de route. Leur sacrifice ne sera pas vain. Aujourd'hui, seul le MNLA existe dans l'Azawad. L'armée Malienne a reçu de grandes pertes, ses troupes ont peur de se rendre au front. Elle a comprise rapidement le message du MNLA. Dans les jours et les semaines qui arriveront, encore plus de militaires Maliens comprendront notre message. Cette fois-ci, personne ne prendra sa valise pour se rendre au Palais Présidentiel de Koulouba, on a fini avec les accords partiels qui ne résolvent rien." Afin de mieux comprendre la différence dans les combats entre l'armée et les forces du MNLA, nous vous proposons une courte partie d'un documentaire tourné en 1992 lors de la rébellion.


L'optimisme de ce combattant du MNLA contraste par rapport à l'état de l'armée malienne. Rien ne va plus. Le moral de cette armée se trouve à son plus bas niveau depuis la fin de la rébellion des années 1990. Face aux défaites cuisantes qu'elle subit depuis le 17 Janvier 2012, le Président Malien, Amadou Toumani Touré, Chef Suprême des armées se résoudrait à démettre de leur fonctions une partie de l'Etat-major Malien. Le General Gabriel Poudiougou, compagnon de longue date du General-Président serait mis à pieds pour communication mensongère et fautes graves. Le centre de commandement vient d'être délocaliser à Bamako, la capitale. Nous n'avons pu avoir la confirmation si le Président compte jouer un rôle direct dans le commandement des troupes maliennes.
Quoi qu'il en soit, le nouveau Chef d'Etat-major aura un travail énorme à faire. Les troupes maliennes n'ont plus le courage de combattre. Nos sources nous affirment que le Colonel-Major Abderahmane Ould Meydou serait hésitant à aller aux fronts après avoir vu la quasi-totalité de ses troupes et de ses milices périrent dans les embuscades que le MNLA lui a tendu vers Ménaka et Adjelhoc (Aguelhok). Seules quelques officiers supérieures se portent volontaire à entreprendre des missions dans le MNLA et prendre le risque d'affronter des unités mobiles du MNLA. La confiance entre les troupes de l'armée Malienne est également inexistante. De nombreux militaires Azawadiens ont été et continuent d'être obligé de déserter l'armée Malienne parce qu'ayant peur de se faire assassiner par leurs frères d'armes.
Au niveau populaire, les choses ne sont guerres réjouissantes. Nous apprenons à l'instant de plusieurs sources se trouvant dans le périmètre du Palais Présidentiel de Koulouba que les femmes et les mères des soldats Maliens en poste dans l'Azawad ont quitté tôt ce matin la ville de Kati pour faire entendre leur mécontentement devant la Palais Présidentiel. Elles entendent faire comprendre à qui de droit qu'elles ne souhaitent plus que leur mari et leurs enfants servent de chair à canon face au MNLA alors que les officiers supérieurs Maliens et leur enfants refusent de se rendre au front.
Face à cette impuissance de son armée, le gouvernement Malien tergiverse et ne sait plus à quel saint se tenir. Il souhaitait jouer la carte de la fermeté, mais son armée ne le lui permet pas. Alors, il trouve une nouvelle parade, celle de jouer au petit agneau innocent et sans défense. C'est ainsi qu'un communiqué du gouvernement Malien a fini par convaincre les plus optimistes qui croyaient encore en sa puissance. Le communiqué publié le Dimanche 29 Janvier 2012 dis ceci: «A la suite des atrocités commises par les éléments du MNLA, de AQMI et de divers groupes à Aguel'hoc le 24 janvier dernier, le Gouvernement a décidé de constituer une commission d'enquête en vue de faire toute la lumière sur les évènements survenus et de saisir, le cas échéant, les juridictions nationales et les instances internationales compétentes.» Encore une propagande mensongère du gouvernement Malien.
A Adjelhoc (Aguelhoc), avant l'entré dans la ville des troupes du MNLA le Mardi 24 Janvier 2012, les militaires Maliens originaires du sud du pays ont tués les 15 soldats Tamasheq (Touareg) qui se trouvaient avec eux. Un 16eme vivra et racontera ce qui s'est passé aux troupes du MNLA une fois rentré dans la ville. L'énergie du désespoir qui a poussé les soldats Maliens a tué leurs frères d'armes uniquement à cause de la couleur de leur peau, les a poussés à combattre les troupes du MNLA alors qu'ils n'avaient aucune probabilité de vaincre. En somme, ceci est encore une propagande mensongère du Mali qui connaitra le même sort que celles qui l'ont précédée, c'est-à-dire démenti sans équivoques par la communauté internationale.
Face à cette faillite complète de l'armée Malienne, les populations civiles Azawadiennes ont de plus en plus peur. Comme nous le disions précédemment, la nouvelle stratégie de combat de l'armée Malienne consiste à faire un bombardement aérien aveugle des villes sous le contrôle du MNLA. Ceci fut le cas à Adjelhoc (Aguelhok) lorsque le 25 Janvier 2012, l'armée Malienne à bombarder l'ensemble de la ville. Résultat, les habitants de la ville se retrouve en plein désert sans aucun support. L'autre stratégie Malienne consistant à utiliser des milices pour combattre à la place de l'armée Malienne et aussi à s'attaquer aux populations civiles comme ce fut le cas durant la rébellion de 1990-1996. Les populations Azawadiennes habitant le Sud du Mali commencent à recevoir de plus en plus de menaces. Espérons que le gouvernement Malien sera assez responsable pour éviter une autre guerre civile au Mali.

Par Ikhlou Ag Azzezen

Combats en ce moment même à Niakunké entre des brigades de l'Azawade et l'armée malienne en deroute d'après des sources locales.

Population de l'Azawad vivant en Europe, Peuples Amazegh de la diaspora de France et d'Europe, Population de France et d’Europe amie de l'Azawad,organisations internationales de droits de l'homme, chers amis;venez nombreux soutenir le peuple de l'Azawad en ces moment dont-il en a si besoin. Tous ensemble ce samedi 04 février a 15h devant l’assemblée Nationale française a paris pour le rassemblement de solidarite avec l'Azawad.
Mardi 31 janvier 2012
drapeau-amazighLes anciennes colonies françaises ( les autres aussi ) subissent depuis de nombreuses années les conséquences des découpages frontaliers totalement arbitraire. Ces États récemment crées ( années 60 ) englobent différents peuples spécifiques. Les français ont donné ( laissé ) le pouvoir politique et économique à certains d'entre eux au détriment des autres. Il est normal et c'est un fait "planétaire" que chaque peuple désire accéder à son indépendance et nul État pluri-ethnique n'y échappe. La différence d'un État à l'autre sont les moyens employés par ces peuples colonisés pour accéder à l'indépendance : la violence ou les voies démocratiques. Ces choix varient en fonction des "tempéraments" des peuples concernés et en fonction du degré de démocratie dans les États où ils vivent. L'intangibilité des frontières est le summum des discours impérialistes et colonialistes. Il est donc normal et légitime que le Peuple Touareg ( comme les Toubous ) et l'ensemble de la Nation Amazigh se donnent les moyens de se libérer des colons. Pour ce qui est de l'Etat Algérien il est normal que les Imazighens accèdent eux aussi à l'indépendance comme l'ont fait les Arabes ( aidés par les Berbères ) en temps utiles face aux colons français. Ce qui est bon pour l'un ne peut pas être mauvais pour l'autre. Le Mali comme le Niger doivent accepter la partition. PELLET Jean-Marc
InternationalMardi, 31 Janvier 2012 10:00Facebook Imprimer Envoyer Réagir

Bamako accuse la France d’être derrière ces manœuvres

Menace de scission dans le Nord-Mali

Par : Djamel BouattaLIBERTE/Algerie
Les armes ont repris dans le Nord-Mali, le triangle Gao-Kidal-Ménaka, qui forme l’Azawad dans la langue des Touareg, d’où les inquiétudes pour l’intégrité territoriale de ce pays.

Le risque de partition n’est pas une vue de l’esprit depuis le partage en deux, l’an dernier, du Soudan historique et, bien avant, de l’Érythrée, qui s’était détachée de l’Éthiopie, ce pays où les pères des indépendances africaines avaient signé le fameux principe de l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation.
La menace du MNLA fait craindre le pire aux nombreux pays africains en proie aux conflits identitaires. Du Sénégal à l’Angola, de la RDC au Tchad, en passant par le voisin du Mali, le Niger, et le géant nigérian, c’est la même question qui se pose : faut-il écouter l’ethnicisme, réhabiliter les anciens royaumes ou continuer à promouvoir la doctrine de l’intangibilité des frontières, fondateur de l’OUA, l’ancêtre de l’Union africaine ? À l’origine de ces poussées ethniques, il n’y a pas que le complot de l’Occident et d’autres puissances extra-africaines intéressées par les richesses et le marché continental.
Si l’UA et la Ligue arabe ouvraient dans la sérénité ce dossier explosif, elles constateront que les menaces de scissions sont alimentées par l’étouffement, pour ne pas dire plus, des minorités. Et que ces situations sont la conséquence d’absence de démocratie et de son corolaire, la garantie de la pluralité. Les deux organismes vérifieront que la mauvaise gouvernance conduit à la mauvaise gestion des frontières africaines. La reprise de la guerre entre l’armée et le Mnal (Front national de libération de l’Azawad) a fait, selon les bilans additionnés, plus d’une centaine de morts et davantage de blessés. Né de la fusion des débris des rébellions des années 90 et des recrues du Mtnm (Mouvement touareg du Nord-Mali) de feu Ibrahim Bahanga, le MNLA est, sur le terrain, en alliance avec le Mpa (Mouvement populaire de l’Azawad), d’obédience salafiste, d’Iyad Ag Gali. Leur union est scellée par l’objectif de créer un État touareg du Nord-Mali. Le syndrome du Sud-Soudan caresse-t-il l’Afrique de l’Ouest ? À cette galaxie de dissidences dans les divers mouvements du triangle Gao-Kidal-Ménaka, s’est adjointe une fraction du contingent touareg de l’armée défaite et disloquée de feu Kadhafi, sous les ordres d’un certain colonel Najim Ag Mohamed, rentré de Libye en octobre dernier. La zone est également considérée comme l’antre de l’Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique), qui l’a transformée en terrain de chasse pour otages, notamment occidentaux.
Le terrain, trop étiré pour être quadrillé ou verrouillé efficacement, donne du fil à retordre à l’armée malienne, à quoi il faut ajouter le casse-tête logistique qu’il faut résoudre pour soutenir un effort de guerre dans cette région hostile de plus de 1 500 km. Dans l’autre camp, le soutien “obligatoire” des populations locales et la noria de Toyota qui s’en sortent dans les courses-poursuites avec l’infanterie motorisée de l’armée. La guerre du désert, disent les spécialistes, est la spécialité des “fils du désert”. Le gouvernement malien arrive difficilement à recruter des supplétifs touaregs pour servir d’éclaireurs et d’auxiliaires à son armée. À cet effet, le Président malien a tiré des geôles de la Sécurité d’État le richissime homme d’affaires Mohamed Ould Awainatt, en contrepartie de l’engagement de sa tribu dans la guerre, aux côtés des forces gouvernementales.
Une libération mal appréciée par l’opinion et la magistrature car ce nabab touareg a été mêlé à l’atterrissage clandestin, non loin de Gao, en novembre 2010, du mystérieux Boeing sud-américain rempli de drogue. Pour autant, les agglomérations changent de mains au fil des semaines à l’intérieur de ce triangle azawad. L’armée, qui avait reconquis la garnison d’Aguel Hoc, à 170 km de Kidal, a été délogée par les assauts furieux du MNLA, qui a plié bagages à son tour devant la contre-offensive de celle-ci. Ce jeu de yoyo a provoqué la stupeur à Bamako et assombri l’horizon électoral, hypothéquant jusqu’au calendrier présidentiel.
À cent jours de la fin de son deuxième et dernier mandat, le Président ATT, qui a refusé de tripatouiller la Constitution pour s’ouvrir dans la bonne tradition africaine un troisième mandat, craint de se retrouver prisonnier du palais de Koulouba. Très réfractaires aux servitudes de l’administration centrale que sont les impôts, le découpage de l’espace et la scolarisation et s’estimant abandonnés par celui-ci pour ce qui est du développement de leur région, les Touaregs ont constamment fait craquer l’entité malienne. Une première rébellion, déclenchée trois ans après l’indépendance du Mali (1963), sera vite jugulée.
L’immense prestige de Modibo Keita et sa profonde amitié avec ses voisins algériens, hâtèrent le retour de la paix. Mais le précédent était là et servait de stimulante référence pour les générations suivantes, dans cette communauté forte de moins d’un million d’âmes, que la couleur blanche de la peau et les zones d’implantation et de nomadisation nettement excentrées séparent de l’écrasante majorité des Maliens. Avant ATT, le Président Moussa Traoré a eu sa guerre de l’Azawad, entre 1990 et 1991. Il échut au Président Alpha Oumar Konaré de faire la paix, en 1996, avec l’aide également de l’Algérie. Dans sa confrontation avec le MNLA, ATT est également confronté à une guerre avec l’ancienne puissance coloniale. À Bamako, on parle de crise de confiance croissante avec Nicolas Sarkozy. Rfi et France 24 relayent les communiqués du MNLA, via Moussa Ag Assarid, émigré anonyme jusqu’au déclenchement des hostilités, en décembre 2010.
À cela, cette thèse en cours dans les milieux du renseignement en Afrique de l’Ouest qui interprète la capture des Français Philippe Verdon et Serge Lazarivic comme une fausse prise d’otages qui a permis à la rébellion touarègue d’avoir deux planificateurs militaires dans ses rangs ! La presse de Bamako se déchaîne contre la France à qui elle rappelle que “ce Mali qu’elle poignarde aujourd’hui, a fourni le plus gros contingent de tirailleurs sénégalais qui ont contribué à libérer la France de l’occupation allemande lors de la Seconde Guerre mondiale. Et que leurs héritiers, qui se battent pour la liberté et l’unité de leur pays dans les confins sahariens, ont conservé la bravoure de leurs illustres devanciers.” Bamako considère que les rêves récurrents d’autodétermination de la communauté touarègue sont alimentés par la France. Pourquoi ? La réponse serait à chercher dans le fait que le Mali est frontalier de 7 pays : Algérie, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Guinée (Conakry), Mauritanie, Niger et Sénégal. Si le Mali se désintègre, les ondes de choc d’un tel bouleversement sous-régional, ébranleront nombre d’États voisins et sur le continent.

D. B